Cherchez l’erreur…

UFC-Que Choisir, 25 septembre : « Dépistage du cancer du sein, l’efficacité remise en cause ».

Marisol Touraine, 26 septembre : « Personne ne met en cause la pertinence du dépistage. »

Cherchez l’erreur …

Avant-hier donc, l’UFC-Que Choisir, habitué – et c’est une saine habitude- à penser pratique en termes d’efficacité pour chaque produit testé, publie une enquête  « Dépistage du cancer du sein, l’efficacité remise en cause ». Enquête qui va d’entrée au cœur du problème : « Invitations, dépliants, communication médiatique, « Octobre rose »… les incitations à participer au dépistage organisé du cancer du sein sont très pressantes. Pourtant, depuis une dizaine d’années, des études scientifiques indépendantes remettent en cause les preuves de son efficacité[1]. » L’UFC-Que Choisir propose d’autre part sur son site web en accès libre une étude complète de 29 pages : «Information autour du dépistage du cancer du sein, les épines d’Octobre rose ».

Le travail réalisé par Catherine Sokolsky, l’auteure de l’enquête de l’UFC-Que Choisir, est remarquable à la fois de concision et de précision. Rarement les différents aspects de la situation du dépistage du cancer du sein par mammographie n’auront été aussi clairement exposés, et ce en quatre pages. Dans une prose où chaque mot est employé à bon escient, la rédactrice en chef adjointe de Que Choisir Santé rappelle les dissonances entre, d’une part les campagnes de santé publique pour lesquelles la balance bénéfices/risques de la mammographie reste de toute façon positive, et d’autre part les études scientifiques parues dans les revues médicales à facteur d’impact élevé qui disent au contraire que cette balance serait virtuellement nulle et ne justifierait certainement pas la promotion du dépistage telle qu’elle est pratiquée actuellement. L’enquête s’achève par une clarification qui, si elle brise au passage certaines illusions confortables, ne peut que rendre service à long terme aux consommatrices potentielles de la mammographie de dépistage. Je cite:

« Séparer le vrai du faux

● Non détectée, toute anomalie se développe et aboutit inexorablement à la mort.

Faux. Certains cancers n’évoluent pas, voire régressent. D’autres évoluent si lentement qu’ils n’auront pas de conséquence sur la vie de la femme qui en est porteuse.

● Le taux de mortalité par cancer du sein est réduit de 30 % chez les femmes qui participent au dépistage organisé.

Faux. Le chiffre annoncé de 30 % de réduction de la mortalité par cancer du sein (0,1 % en chiffre absolu) a été fortement revu à la baisse par un groupe de chercheurs indépendants en 1999. Cette réduction serait de 0,05 % en chiffre absolu.

● Le dépistage organisé entraîne moins de traitements lourds chez les femmes dépistées.

Faux. Plusieurs études ont montré, au contraire, un taux de 20 % de mastectomies (ablations du sein) chez les femmes dépistées.

● Parmi les premiers à avoir œuvré pour le dépistage organisé, les Anglais envisagent de revoir toute l’information donnée aux femmes. En France, silence radio.

Vrai. Les autorités sanitaires anglaises ont décidé de remettre à plat toutes les données sur le dépistage du cancer du sein. À l’inverse, l’évolution des connaissances et la remise en cause du dépistage qui en découle ont très peu d’échos en France. »

Voilà qui a le mérite d’être clair.

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir était peut-être après tout la mieux placée pour dépassionner le débat en traitant la mammographie en tant que produit de santé comme un autre. Il était temps, hors de toute démagogie,  de poser le rapport qualité/prix du produit de façon à ce que les consommatrices/ candidates au dépistage puissent se décider en toute connaissance de cause pour ou contre l’achat/participation. Réalisant qu’il y avait de toute évidence tromperie sur la marchandise et que la publicité pour le produit était mensongère, l’UFC-Que Choisir conclut son dossier par la réclamation :

« L’UFC-Que Choisir demande 

Les décisions de mise en œuvre, puis de généralisation, du dépistage organisé du cancer du sein se sont fondées sur des données scientifiques aujourd’hui rejetées pour certaines, contestées pour d’autres. En conséquence, l’UFC-Que Choisir demande le réexamen des données scientifiques sur le dépistage du cancer du sein par un collège d’experts  indépendants. Dans l’attente du rendu des conclusions de ce collège d’experts, la campagne d’information actuelle doit être révisée et toute femme qui le souhaite doit demeurer libre de participer gratuitement au dépistage. L’UFC-Que Choisir demande un moratoire sur l’intégration de l’indicateur « Dépistage du cancer du sein » dans la rémunération à la performance des médecins. »

Exprimée à la veille du lancement officiel d’Octobre rose, cette demande, somme toute normale, fait les gros titres de la presse au point que le ministère de la santé est sommé de réagir. En témoigne la dépêche AFP relative à l’événement :

PARIS, 26 sept 2012 (AFP) – « La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi que la réflexion était engagée « en France comme dans d’autres pays » sur le dépistage du cancer du sein, dont, a-t-elle dit, « personne ne met en cause la pertinence ». Interrogée sur un article d’UFC-Que Choisir qui a réclamé mardi le réexamen de données scientifiques contradictoires sur l’intérêt du dépistage du cancer du sein et les risques de surdiagnostic, Mme Touraine a souhaité l’accélération des études menées actuellement en France sur le sujet, notamment par l’Institut national du cancer (INCa) […]La ministre a également souligné que la « liberté de choix » des femmes était « un principe fondamental qui n’est pas menacé » et que chaque femme devait disposer de « toute l’information nécessaire » avant de se faire dépister. Mais, a-t-elle ajouté, « personne ne met en cause la pertinence du dépistage » dans le débat en cours. »

Cette dernière phrase, « Personne ne met en cause la pertinence du dépistage »,  est reprise à son tour par la presse et certains informés, considérant le contexte actuel où cette pertinence n’a justement jamais été aussi débattue, repèrent immédiatement la perle. Le Dr Philippe Nicot, lanceur d’alerte multicauses du Formindep, collectif pour une formation et une information indépendantes de tout autre intérêt que celui de la santé des personnes, fait circuler « Gotzsche, Autier, Prescrire, Formindep : leur nom est personne. » Dans l’après-midi, le Formindep lui-même publie le tweet (@Formindep): « L’UFC-Que choisir s’attaque au programme de dépistage du cancer du sein dont “personne ne met en cause la pertinence” dixit @MarisolTouraine. »

Il est vrai que Marisol Touraine, compte tenu tant de sa position que des traditions, ne pouvait faire autrement que montrer allégeance à l’INCa et soutenir le dépistage. De mémoire de dépistée potentielle, on n’a jamais vu un ministre de la Santé, lors du lancement officiel d’Octobre rose, annoncer : « En fait, le dépistage, ça marche pas terrible. » Ces conventions font qu’on aboutit à des déclarations en total décalage avec les données des études scientifiques des chercheurs non-impliqués dans le dépistage, et obligent notre ministre – je compatis – à des prouesses d’équilibriste en annonçant dans le même temps que « la réflexion est engagée ». Mais engagée jusqu’à quel point si la conclusion de la réflexion est d’ores et déjà que « personne ne met en cause la pertinence du dépistage » ? Quelle crédibilité accorder à une « réflexion » qui n’irait que dans une direction –  prouver la pertinence du dépistage – ou pas au-delà de cette limite tabou de la remise en question ? On observe ainsi – phénomène assez rare- des perles encapsulées l’une dans l’autre avec la dépêche de l’AFP qui nous dit en parlant de Marisol Touraine : « Mais, a-t-elle ajouté, « personne ne met en cause la pertinence du dépistage » dans le débat en cours. » Cependant, si personne ne remet en cause la pertinence du dépistage,  il n’y a pas lieu à débat. En d’autres termes : comment peut-il y avoir un « débat en cours » si tout le monde est d’accord ?

Chacun continue donc de jouer le rôle qui lui est dévolu…

En attendant, contrairement à l’affirmation de Marisol Touraine comme quoi « la liberté de choix » des femmes était un « principe fondamental qui n’était pas menacé », dans l’état actuel de l’information apportée aux femmes par les campagnes de santé publique, ce principe est bel et bien menacé. Quelle « liberté de choix » a une femme qui prend une décision non informée, pressée par une intense campagne médiatique basée sur la peur ?

Encore une fois un grand merci à l’UFC-Que Choisir pour avoir salutairement redressé la barre et pour avoir, lui aussi, pleinement joué son rôle qui est, pour sa part, de défendre les consommateurs…

 



[1]Le texte intégral de l’enquête est réservé aux abonnés, cependant le communiqué de presse relatif à l’enquête est lui en accès libre suivant le lien :

http://www.quechoisir.org/sante-bien-etre/maladie-medecine/communique-information-autour-du-depistage-du-cancer-du-sein-les-epines-d-octobre-rose

À propos de Rachel Campergue

Auteure (No Mammo?) La stupidité règne là où tout semble évident. Comment sont posées les questions? That is THE question...
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16 réponses à Cherchez l’erreur…

  1. drkalee dit :

    Bonjour,
    je suis médecin généraliste et nouvelle sur ce forum bien que fréquentant depuis un moment les blogs médicaux ayant à peu de choses près le même discours que vous.
    J’ai vu passer il y a quelques mois cette enquête de l’UFC Que Choisir, et j’ai été assez étonnée du peu de reprises de ce gros titre dans les médias généralistes alors qu’habituellement, on nous rebat régulièrement les oreilles avec leurs enquêtes, que ce soit sur la téléphonie mobile, les diagnostics immobiliers ou toutes autres sortes de choses… Visiblement ce sujet du dépistage n’intérèsse pas les journaux de 20h (celui de France 2 en l’occurence que je fréquente le plus souvent…)
    Ou est-ce peut-être parce que les spots d’Octobre Rose sont diffusés sur France 2…
    Non, tout bien réfléchi, en fait, je ne suis pas étonnée ;-))
    J’en profite pour vous dire que j’ai lu votre livre, et même si j’avais déjà la plupart des notions scientifiques, ayant déjà lu le livre du Dr Welch sur le surdiagnostic, je trouve que votre exposé était très clair. Et par contre vous m’avez fait découvrir toute la partie mercantile notamment aux USA avec la fondation Komen et tout ce business qui m’a horrifiée… Je me suis dit que finalement avec notre « Octobre rose », nous étions de petits joueurs en France! Ca pourrait être bien pire! La partie historique sur les traitements des cancers du sein était également fort éclairante, mettant en lumière ce mépris historique du corps médical vis à vis des femmes et de leurs capacités à réfléchir. Un peu le même qu’au sujet de la contraception, qu’on peut appréhender sur le site de Martin Winckler ou en lisant son livre Le choeur des femmes.
    Contraception, mammographie, même combat! Merci de nous laisser choisir après information objective!
    En tout cas merci de votre travail!

    • Rachel Campergue dit :

      … et un grand merci à vous pour votre commentaire :-)
       » Contraception, mammographie, même combat! Merci de nous laisser choisir après information objective! » : CQFD !

  2. Brune d'Abondance dit :

    Pour revenir à la question de la manipulation de l’opinion publique mise en œuvre par le lobby du dépistage, il faut bien constater que la dernière déclaration, d’ailleurs intellectuellement scandaleuse de Marisol Touraine, selon laquelle « personne ne remet en cause le dépistage » s’inscrit tout à fait dans cette logique instrumentale.
    Cette phrase constitue en effet un le type d’argument dit « ad publicum », également bien connu en politique et signalé par Schopenhauer dans son opuscule « L’art d’avoir toujours raison ». C’est en effet le seul message que le grand public risque finalement de retenir du débat. Que des scientifiques et des esprits rationnels aient relevé une violation époustouflante du principe de non-contradiction n’a aucune importance. Ce qui compte in fine c’est d’étouffer dans l’œuf toute communication critique et de favoriser de facto le maintien et le développement du chiffre d’affaires de l’industrie médico-pharmaceutique. Il faut bien voir qu’en ce qui concerne l’industrie de la mammographie, les budgets sont colossaux tout particulièrement pour les fabricants de mammographes et maintenant de « mammotomes » (macrobiopsie aspirative).

    Par ailleurs j’ai constaté que certains médecins, ayatollahs du dépistage, n’hésite pas à tordre le coup à la vérité en prétendant dans des déclarations publiées par la presse que le dépistage est obligatoire. Ainsi en Haute-Savoie, à Thonon-les-bains, le Dr Salvat déclare dans « Le Messager» du 01.03.2012 « Depuis 2004 et l’instauration du dépistage obligatoire et gratuit des cancers, nous constatons une diminution de la gravité des tumeurs repérées. etc… etc… »
    Si bien que lorsque Marisol Touraine affirme que la liberté de choix des femmes est « un principe fondamental qui n’est pas menacé » elle témoigne d’une ignorance totale des méthodes utilisées en France, par un certain corps médical pour leur arracher leur consentement, le cas échéant au mépris désinvolte de la loi.

    • Rachel Campergue dit :

      Un grand bravo pour votre remarquable analyse…
      Je me suis fait la même réflexion que vous en lisant le « Petit Traité… » sur le principe de l’engagement : effectivement, il est parfaitement illustré par l’attitude des instances sanitaires dans le cadre du dépistage du cancer du sein. Comment faire marche arrière à présent sans perdre la face? Admettre que l’on s’est trompé est une chose les plus difficiles qui soient. C’est ici qu’ une question bien embarrassante se pose : « quelle est la priorité? la protection des institutions ou celles des citoyens? « 

    • Cris Lap dit :

      Et si on demandait aux femmes en train de mourir d’un cancer du sein non dépisté ce qu’elles en pensent ?

      • Rachel Campergue dit :

        Je répondrais à votre suggestion en plusieurs points :
        1/ Ce qu’elles pensent de quoi ? De l’information qui leur est donnée ? Il me semble que chaque femme est libre de penser et de décider ce qu’elle veut une fois qu’elle est en possession d’une information objective.
        2/ Il n’a jamais été question de dire aux femmes de ne pas aller se faire dépister mais de demander qu’elles puissent prendre leur décision de se soumettre au dépistage ou non EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE. Il me semble avoir déjà répondu cela à Catherine Cerisey juste un peu plus haut et j’avoue ne plus savoir quelle langue utiliser pour m’exprimer. Cette année, l’UFC-Que Choisir se fait le relais de cette demande légitime d’une information équilibrée (nous sommes après tout des usagers de la santé) et la démarche était à saluer.
        3/ Si c’est l’information elle-même qui pose problème, nous abordons alors un terrain glissant. Suggérer que l’information est dangereuse a toujours été l’argument privilégié des dictatures.
        4/ Votre question laisse entendre que toute femme « en train de mourir d’un cancer du sein » décède parce qu’elle ne s’est pas fait dépister. C’est une tentative souvent utilisée de reporter (une fois de plus) la faute sur la femme « Elle n’avait qu’à passer ses mammos à temps ». Il me semble que les femmes n’ont pas besoin de cette culpabilité-là. Pour terminer de répondre à votre suggestion, je citerai le Dr Gilbert Welch, auteur de « Dois-je me faire tester pour le cancer ? Peut-être pas et voici pourquoi », élu meilleur livre médical de l’année en 2007 par la revue Prescrire :
        « Il faut également reconsidérer la déduction un peu rapide selon laquelle toute femme qui décède du cancer du sein sans avoir subi de mammographie aurait été sauvée si elle s’était soumise au dépistage. Pour les raisons que nous venons d’évoquer, il se peut que le cancer du sein de cette personne ait été un de ces cancers rapides, dits de l’intervalle, et ait donc été manqué par les mammographies, ou que ce cancer, même détecté, n’ait pas répondu favorablement au traitement. Ces femmes seraient de toute façon décédées de leur cancer même si elles avaient suivi un programme de dépistage. »

        La réalité du cancer du sein – et du dépistage s’y rapportant- est beaucoup plus complexe et nuancée que les slogans des campagnes de dépistage ne le laissent entendre, il serait temps de le reconnaître.
        L’information est la meilleure des protections.

      • Brune d'Abondance dit :

        Halte à l’intoxication mortifère! Halte à l’épouvantail de la mort brandi de façon hideuse et impudente par le business rose, pour angoisser les femmes et les précipiter de manière irréfléchie dans leurs filets, avec comme seule finalité d’enrichir l’industrie de la santé.
        Et si je vous demandais: que pensent les femmes en train de mourir parce qu’elles ont été irradiées à la suite du dépistage?
        Qu’en pensent les femmes qui ont fait régulièrement leur dépistage et qui sont en train de mourir d’un cancer parce que la mammographie ne l’a pas dépisté?
        La mammographie est un marqueur du cancer tellement imprécis que le nombre de faux négatifs dépasserait celui des faux positifs!
        C’est d’ailleurs le thème retenu cette année par le congrès de la Société française de Sénologie.
        Répondez par des arguments scientifiques à des données critiques issues de la recherche officielle et cessez de prendre les femmes pour des petites filles ou des midinettes que l’on peut apeurer aussi grossièrement.

  3. Brune d'Abondance dit :

    Etant personnellement tout à fait opposée au dépistage, comme le Dr Girard par exemple, je suis très heureuse d’apprendre que « votre barouf fait beaucoup de mal ». Cela veut donc dire que votre exercice de réinformation est réussi et parvient à contrer en partie le rouleau compresseur médiatique du lobby médico-pharmaceutique.
    Cela prouve également que des femmes disposant d’informations plus complètes savent décider de leur avenir en leur âme et conscience…

    Quant à l’argument du « cancer que l’on ne peut laisser sans traitement », c’est évidemment un sophisme puisqu’il s’agit en fait essentiellement de pseudo-cancers.
    Comme l’a bien montré le Dr Junod, il faut bien définir ce que recouvre le concept de cancer.
    Le dépistage est ici en quelque sorte dans le rôle du pompier pyromane.

    Enfin, pour ne pas tomber dans l’irénisme, il est probable que certaines survivantes du cancer sont instrumentalisées par le lobby du dépistage et en deviennent les apôtres les plus acharnées. Il est en effet difficile d’accepter l’idée que l’on ait pu subir un traitement contre le cancer pour rien et beaucoup plus facile de croire que l’on a été sauvé par son radiologue. Il s’agit d’ailleurs d’un principe de manipulation classique et connu sous le nom de principe de l’engagement (voir le Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens aux Presses universitaires de Grenoble).

    En tout cas, bravo pour no mammo et pour votre engagement

  4. Avec grand plaisir … la première mais sans doute pas la dernière fois !!!!
    A très vite, j’en suis sure :)
    Catherine

  5. Rachel Campergue dit :

    Et dernier point : je suis très heureuse que vous soyez intervenue sur ce blog.

  6. Rachel Campergue dit :

    Dominique G a du être femme dans une vie antérieure pour percevoir à ce point ce qu’elle peuvent ressentir…
    Effectivement, mes deux derniers billets sont peut-être davantage « rentre-dedans », mais la persistance des instances sanitaires à ne pas changer d’un iota ni le contenu, ni le ton de la campagne est provocante ;-)
    La question posé cette année est : « De quand date votre dernière mammographie? ». Elle est tout simplement anachronique. Nous sommes à l’heure du débat sur la justification de la mammographie, débat qui devrait inclure les premières concernées, les femmes, et si possible sans calculer à leur place le rapport bénéfices/risques. Elles peuvent y parvenir toutes seules comme de grandes filles pour peu qu’on leur donne une information objective…

    • Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce point, la campagne est hors sujet comme toujours devrais-je dire !!!! c’est le sujet de mon dernier post un peu trop pro mammo pour vous néanmoins, j’en conviens :).
      Une des raisons pour lesquels les pouvoirs publics répondent si mal c’est qu’ils continuent à prendre des décisions sans les patients et les citoyens en l’occurrence. Les boites de comm et décideurs sont donc à côté de la plaque comme d’habitude !
      Catherine

  7. Merci de votre réponse rapide ! Nous sommes donc d’accord mais je déplore juste que vos deux derniers posts soient un peu « engagés » dans le contre ! en tout cas c’est mon ressenti ! Dominique Gros est un homme charmant doublé d’un médecin compétent, je suis ravie que nous nous rejoignons sur ce point.
    A bientôt
    Catherine

  8. Rachel Campergue dit :

    Chère Catherine,

    Je ne suis pas « contre le dépistage », je suis un peu lasse de le répéter. A aucun moment dans l’ouvrage, je ne dis aux femmes « N’y allez pas! » : ce serait remplacer un paternalisme par un autre (avez-vous lu No Mammo?). Je demande simplement qu’elles prennent la décision de se soumettre ou non au dépistage EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, ce qui, manifestement, n’est toujours pas le cas.
    Le « barouf médiatique » n’est pas de mon fait et je m’en serais bien passée…
    D’autre part, le manque d’information fait certainement davantage de mal que « le barouf médiatique contre le dépistage ». Dans cette histoire, survivantes et candidates au dépistage mal informées ne sont pas dans des camps opposés…
    J’en profite pour vous dire que j’apprécie vote blog, que Dominique Gros m’a fait découvrir.

    Bien à vous,

  9. « Non détectée, toute anomalie se développe et aboutit inexorablement à la mort.

    Faux. Certains cancers n’évoluent pas, voire régressent. D’autres évoluent si lentement qu’ils n’auront pas de conséquence sur la vie de la femme qui en est porteuse. »

    Le cancer du sein n’est pas le cancer de la prostate. personne n’est à ce jour capable de déterminer quel cancer du sein est indolent ? Doit on donc laisser des femmes dans la nature avec un cancer potentiellement mortel? Le voudraient elles d’ailleurs? et si on leur posait la question !!!!

    « ● Le taux de mortalité par cancer du sein est réduit de 30 % chez les femmes qui participent au dépistage organisé.

    Faux. Le chiffre annoncé de 30 % de réduction de la mortalité par cancer du sein (0,1 % en chiffre absolu) a été fortement revu à la baisse par un groupe de chercheurs indépendants en 1999. Cette réduction serait de 0,05 % en chiffre absolu. »

    Je rappelle que le dépistage systématique a été mis en place en 2004. Etude pour le moins visionnaire :)

    Je pense qu’il faut laisser les femmes décider avec une information juste : taux de mortalité du cancer, taux de rémission, intérêt du dépistage, inconvénient etc L’information que vous donnez ici n’est pas juste mais reflète un parti pris évident. je suis pour l’information éclairée non dirigée ! je vous engage à lire mon post sur le sujet : http://catherinecerisey.wordpress.com/2012/09/17/polemique-sur-le-depistage-et-si-on-laissait-les-femmes-decider/

    Votre livre, le barouf médiatique contre le dépistage font beaucoup de mal ! c’est dommage votre idée était intéressante au départ (des risques existent ) mais vous avez sans doute céder aux miroirs aux alouettes médiatiques !

    catherine cerisey

  10. Dans ce genre d’histoire on ne sait jamais à quel sein se vouer!

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