Présentation des catégories

 

 

 

Un blog sans catégories aurait été comme un Octobre rose sans petits rubans : impensable.

 

 

Petites astuces et grosses ficelles

 Cette catégorie fera la part belle à ce que nous nommerons les « évènements alibis ». Les instances de santé publique y auront très fréquemment recours lorsque la pression de l’opinion publique (de la communauté scientifique ou autre) deviendra trop forte pour que l’on puisse nier qu’un problème existe. De façon à calmer les esprits, une technique éprouvée de relations publiques consiste à faire mine de s’occuper du problème en organisant un congrès sur le sujet, un débat, ou en engageant des experts qui vont de ce pas étudier la question. Jusque-là, l’intention est louable et les non-habitués des coulisses pourraient presque y croire. Cependant, quand on y regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que les experts engagés ne sont pas si indépendants, que le congrès en question est financé par des labos pharmaceutiques, ou que le débat a un air d’ « entre-soi »… où rien n’est débattu et où les questions fondamentales sont soigneusement évitées. Inutile de préciser que rien de surprenant ne sort de ces « évènements alibis » : les conclusions de ces débats, congrès, experts, etc. restent toujours très politiquement correctes et ressemblent à s’y méprendre aux conclusions « pré-évènement alibi ». La seule différence est que l’on pourra ensuite argumenter qu’il y a eu débat, et justifier ainsi à peu de frais, − excepté ceux du contribuable − la poursuite dans la voie du business as usual. Le tour est joué, et le quidam moyen n’y verra que du feu. Le problème aura été en quelque sorte apprivoisé… mais en rien résolu.

 

Matière à réflexion

 

Dans le domaine du documentaire, existe un paradoxe : les plus « parlants » d’entre eux… s’abstiennent de tout commentaire. Les images seules, judicieusement montées, suffisent amplement à déclencher une réflexion chez le plus endurci des cyniques. Nous tenterons l’expérience dans le domaine écrit en juxtaposant sobrement et simplement un argument en faveur du dépistage et la conclusion d’une étude scientifique s’y rapportant…. sans commentaire aucun.

 

Ailleurs que sur Mars, on en parle

 

Nous souffrons encore en France, envers et contre toute logique, d’une tendance littéralement pathologique − car extrêmement dangereuse − à penser qu’il existe une « exception française ». Il y a belle lurette que le coup du nuage de Tchernobyl est devenu un classique dont tout en chacun se gausse d’un air de dire « on ne me la fera plus ». Et pourtant si : on nous la fait encore tous les jours. Pire : nous peinons à reconnaitre les autres « nuages », − qui ont revêtu entretemps d’autres atours −  qui continuent d’assombrir notre ciel, en particulier dans le domaine médical. Cette myopie pour tout ce qui ne provient pas de « chez nous » peut conduire à penser que les françaises n’ont pas la même constitution biologique que les autres habitantes de notre planète bleue. Autrement dit, qu’un médicament ou une procédure comportant des risques pour toute femme ne possédant pas la nationalité française se révèlera absolument anodin pour les privilégiées que nous sommes.

Autre conséquence de cet isolationnisme intellectuel : une étude marquante qui fera les grands titres de la presse anglo-saxonne grand public passera complètement inaperçue, à de rares exceptions près, dans les médias français. Tout juste si on ne laisse pas entendre que, du fait qu’elle n’a pas été menée par des chercheurs français, elle n’est de toute façon pas valide. Ce qui se passe ailleurs que dans l’Hexagone ne nous intéresse pas : nous vivons sur une autre planète, bénéficiant d’un microclimat médical privilégié.

 

Rien à voir (mais tout est lié)

 

Nous vivons une époque intense et formidable : les sujets d’indignation ne manquent pas et la cote du ridicule n’a pas souffert de la crise. Vous l’aurez compris : nous réagirons ici à des choses qui nous fâchent ou qui nous amusent sans rapport aucun avec le dépistage du cancer du sein par mammographie. Voire : le même état d’esprit se retrouve partout où des aberrations persistent. 

 

Décryptage

 

Il s’agira d’un simple exercice de commentaire de texte. Simple mais fort instructif, tant décortiquer et passer au scanner le contenu d’une brochure d’information, d’un dossier de presse, d’un article, d’une interview, etc. est susceptible d’en faire ressortir les inexactitudes, les contradictions, les illogismes et de mettre en lumière les techniques de relations publiques employées avec plus ou moins de subtilité. Cette rubrique pourrait tout aussi bien s’intituler : « Cherche logique et bon sens désespérément. »

 

Petit dictionnaire de Novlangue médicale

 

Nous savons tous, depuis 1984, ce qu’est la novlangue. Il s’agit d’un langage dénaturé dont le but premier n’est pas de traduire au plus près la réalité mais au contraire de la déformer de façon à obtenir une adhésion. Il nous arrive fréquemment, parce que nous nous y attendons, d’en reconnaître des bribes dans les discours des politiciens. Nous considérons comme acquis que ce discours-là a besoin d’une traduction « novlangue-langage commun » avant que la signification réelle n’apparaisse. Notre vigilance s’amenuise – paradoxalement – dès qu’il s’agit de notre santé, et nous laissons passer sans traduction aucune des pans entiers de discours novlanguien. Conséquence : nous comprenons très mal ce qui se produit en réalité et nous adhérons à des politiques de santé publique qui ne nous servent pas.

 

La pub qui ne dit pas son nom

 

« Slogan : formule concise et frappante, utilisée par la publicité, la propagande politique, etc. », nous dit le Petit Robert. Quel besoin de rappeler ce qu’est un slogan si ce n’est pour faire remarquer qu’il existe des domaines où, tout comme la novlangue, ils vont de soi (publicité, politique), et d’autres où leur emploi est moins attendu, mais non moins fréquent : celui de la santé publique. Etant moins attendus, ils sont en conséquence moins repérables puisqu’ils ne sont pas considérés en tant que tels. Conséquence immédiate : ils seront moins aisés à déjouer. Lorsque nous reconnaissons un slogan publicitaire en tant que tel, nous savons à quoi nous en tenir et le message par un filtre critique qui nous évitera de − trop − tomber dans le panneau. Mais qu’en est-il de la publicité qui ne dit pas son nom ? Les slogans (par définition conçus pour induire un comportement spécifique) ont-ils leur place dans le domaine de la santé publique ? La simplification du message qu’ils impliquent est-elle compatible avec les nuances et l’éthique qui devraient prévaloir dans le domaine médical ? Quels sont les impacts − et les risques − de cet envahissement du domaine de la santé publique par les slogans ?

 

Portraits

 

Nous tirerons ici le portrait de médecins-chercheurs, de dirigeantes d’association, d’auteurs, mais aussi de simples acteurs de la société civile, qui ont, par leurs recherches, écrits ou discours, contribué à ce que soit porté sur le dépistage du cancer du sein un regard lucide et réaliste. Il peut s’agir aussi de personnes qui ont tout simplement su réagir lorsque les tentatives d’exclusion des femmes des décisions de santé les concernant devenaient par trop flagrantes ou que la communication dont elles faisaient l’objet s’écartait de façon trop marqué de celle que l’on use lorsque l’on s’adresse à un adulte sain d’esprit.

 

Perles

 

Cette rubrique était inévitable tant elles émaillent le discours sensibilisateur. On en voit de toutes sortes et de toutes couleurs. Les débusquer est une petite récompense toujours bienvenue et appréciée. Tous les « informés » pourront témoigner à quel point il est difficile d’écouter ou de lire les « arguments » des promoteurs du dépistage sans perdre son calme et son sourire. Tomber sur une perle nous paye sur le champ de tous les mensonges subis, de toutes les couleuvres avalées. C’est l’humour qui reprend des forces et ses droits. C’est David qui fait vaciller Goliath…

 

Mise au point

 

Sous cette rubrique « fourre-tout », nous regrouperons le pourquoi du blog, le pourquoi du livre. Nous tenterons de remettre, avec nos petites mains, les pendules à l’heure. Le livre a été très critiqué dans les médias grand public. La parole à été donné à l’envie aux promoteurs du dépistage qui se sont fait un plaisir de me faire passer pour un dangereux ayatollah anti-dépistage. C’est le risque encouru lorsque l’on demande que les femmes puissent bénéficier d’une information loyale et objective. Risque prévisible et assumé. Je dirais même que ces attaques sont très bon signe : elles montrent à quel point le livre « a touché ». Il est de notoriété publique que tout ce qui dérange certains intérêts est vertement attaqué : rien de vraiment de nouveau, ni de quoi en faire tout un plat. Mais dans l’espace de mon petit blog, qu’il me soit permis d’exposer la mauvaise foi de ses attaques, d’en rire, et d’ainsi de les désamorcer…

À propos de Rachel Campergue

Auteure (No Mammo?) La stupidité règne là où tout semble évident. Comment sont posées les questions? That is THE question...
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